Hommage ce dimanche 7 février 2021 à 11H30 devant la plaque commémorative aux déportés suite à la rafle du 7 février 1944.

La plaque, apposée sur le mur de la mairie, rue Henri Rodet, pour le deuxième anniversaire de la rafle, le 7 février 1946, est ornée de deux croix de Lorraine rappelant qu’il s’agit ici d’une rafle répressive contre des résistants. Elle évoque l’arrestation de nombreux habitants, le 7 février 1944, ayant vécu cinq heures d’angoisse devant ce mur et rend hommage aux déportés.

Le 7 février 1944, à la suite d’un parachutage, la Gestapo, guidée par un dénonciateur et des miliciens, fait une descente à Charols. Les gens du village sont rassemblés et alignés contre un mur où ils resteront dans la plus grande inquiétude pendant cinq heures.

Sept personnes de ce village, résistants ou jeunes gens de passage, sont arrêtées :
– le maire Henri Rodet, 45 ans, responsable des réceptions de parachutage près de Montjoux,
– six personnes, tous résistants : Maurice Bonsergent, un Breton de 23 ans, Alfred Gérard dit « Cohen », originaire de la Haute-Marne, 23 ans, Christophe Haro, un Espagnol de 29 ans, Jean Morfin, Toulousain de 22 ans, Guy Samama, Avignonnais du maquis Perrin, 22 ans, André Tavan, en enfant du pays âgé de 24 ans.

Malgré la violence des tortures et les menaces faites sur sa femme et ses deux filles, le maire Rodet n’avouera rien. À l’exception de Gérard envoyé à Buchenwald, et Bonsergent, classé NN qui passe d’abord à Sarrebrück-Neue Bremm, tous, partis de Compiègne le 6 avril 1944, arrivent le 8 à Mauthausen. Après la quarantaine, ils sont envoyés dans des kommandos du camp : Gusen pour Bonsergent et Haro, Ebensee pour Morfin et Tavan, Melk pour Rodet et Samana.

Gérard, Haro et Morfin reviendront de déportation. Les autres y ont péri, Samana à Melk le 8 juillet 44, le maire Rodet le 24 septembre 1944 à Melk, tandis que Tavan mourait au kommando d’Ebensee le 17 avril 1945.

Depuis, chaque année une commémoration a lieu. Cette année Hervé Icard, maire de Charols était présent avec certains de ses conseillers, ses adjoints Marc Provost et Maurice Jourdan, Hervé Gaucherand, président des anciens combattants, René Icard, Porte drapeau, un escadron des pompiers dont deux nouvelles recrues et quelques citoyens, avec les restrictions dues au Covid.

Une cérémonie toujours empreinte de beaucoup d’émotion.